Règles de pose des échangeurs tertiaires
En l’absence de norme spécifique pour les échangeurs d’air géothermiques, leur mise en œuvre pourra être réalisée conformément au fascicule 70 du cahier des clauses techniques générales (CCTG), à la norme NF EN 1610 et dans tous les cas selon les règles de l’art.
Terrassement et pose
En l’absence de norme spécifique pour le terrassement, on pourra se référer au DTU 12 ainsi qu’aux normes NF-P 94 et NF-P 98-331.
Pour la réalisation d’une tranchée grande largeur destinée à recevoir l’échangeur d’air géothermique, on procèdera à une fouille en grande masse, profondeur 1,5 m à 3,50 m fond de fouille. La terre végétale sera décapée et mise soigneusement de côté. On l’utilisera pour le remblayage autour et au dessus des canalisations. Le reste de terre sera stocké à proximité et réemployé pour le remblaiement de la tranchée. Avant la pose des canalisation, on procèdera au réglage du fond de fouille avec élimination des points durs et compactage. Une pente de 2% sera respectée pour l’écoulement des condensats vers un siphon ou un regard placé au point bas du réseau.
Les tubes devront être posés sur un fond de fouille stabilisé dans 10-15 cm de sable fin 0-4 mm (≥ DN 250 = 0-8 mm) et compacté. Ils devront être bloqués sur toute leur longueur, à gauche et à droite, avec du sable tassé à la main, au compacteur léger ou avec une plaque vibrante.
Pour l’assemblage des tubes, positionner le joint dans la deuxième rainure, repérer la profondeur d’emboîtement du manchon, lubrifier le joint et l’intérieur du manchon puis emboîter à la main ou à l’aide d’une barre à mine en prenant soin d’intercaler une cale en bois pour protéger le tube.
Remblaiement et compactage
Recouvrir les canalisations de 30 cm de sable 0-4 mm (≥ DN 250 = 0-8 mm) puis détremper au jet et tasser au compacteur léger ou avec une plaque vibrante. Faire de même avec la terre végétale puis avec la terre excavée. A partir de 1 m de terre en recouvrement, il est possible de compacter avec des machines lourdes du type rouleau compacteur. Le rendement d’un échangeur d’air géothermique dépend en grande partie du bon compactage et de la nature du remblai. Ne pas hésiter à détremper au jet pour solidariser le tube avec son entourage et ce quel que soit le type de sol.
La pose des échangeurs d’air géothermiques ne nécessitent pas de calcul statique sous réserve d’un recouvrement minimum sous chaussée de 1,20 m et inférieur à 6 m.
Contrôle et nettoyage
Pour le contrôle des réseaux et en l’absence de norme spécifique aux échangeurs d’air géothermiques, on pourra se référer à la norme NF EN 1610 “Mise en oeuvre et essai des branchements et collecteurs d’assainissement”.
A ce jour, tous les contrôles ont été négatifs quant à la présence de bactéries pathogènes dans l’air à la sortie des échangeurs d’air géothermiques. Toutefois, par mesure du précaution, nous recommandons de placer un filtre à air et un grillage à l’entrée pour éviter l’introduction de rongeurs, insectes, pollens et autres matières organiques. En l’absence de norme sur l’hygiène des réseaux de ventilation dans l’habitat et le tertiaire et dans l’attente de publication de la norme prEN-15239 “Inspection des systèmes de ventilation”,
nous préconisons une inspection et un nettoyage éventuel tous les 5 ans.